L’idée d’un rapprochement, celui de la mer, lieu de refuge et de danger, et la radiographie scientifique. Au coeur de ce rapprochement, se trouve la confrontation, la mise en regard du mouvement et de l’immobilité, de l’intériorité et de l’extériorité, de la (fausse) fixité d’une image, de toute mobilité contingente dans la photographie, du passé et du présent, de la vie et de la mort. Comme point de départ, la mer et son observation.  Son mouvement, sa houle et son incessant recommencement - si hypnotique et terrifiant. Ses traces, cette écume, cette blancheur entourée du noire de la mer et de la nuit comme des échos de ces radiographies. Penser les radios comme un objet distinct de sa fonction, de sa raison d’exister, n’y voir qu’une plongée dans le corps. Une ouverture sur l’intimité, sur ce qui est nécessairement caché, invisible. La plongée, l’inconnu, la peur, l’invisibilité que l’on veut rentre visible, l’inéluctabilité, l’avancée… Allier science et photographie pour ce qu’elles ont de commun : regarder à l’intérieur, à la recherche de quelque chose, sans savoir toujours exactement quoi, mais un regard pour vivre, pour aller mieux, pour comprendre ce qui passe là où justement il est si difficile de voir, de savoir, de comprendre.

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