S’il y a bien une chose que partage toutes les villes, tous les pays, s’il y a bien une chose que tous les êtres humains voient quotidiennement, sans les voir, et qui pourtant devient politique, devient possibilité de contestations, qui s’érigent ou se détruisent quand les crises sont là, ce sont les murs. Il restent en tout temps une surface libre, que le temps vient altérer, modifier, dégrader. Cet attrait non pas dirigé vers la politisation de ces espaces mais leurs capacités à être une surface ouverte, libre, au passé oublié et au futur incertain. Prendre le temps de s’arrêter devant, pour regarder les ombres qui s’y dessinent, les histoires qui s’écrivent et que l’on peut inventer. Des morceaux d’histoires sans mots, sans verbes. Comme des témoins silencieux. De nos vies qui passent, des promesses échangées, des destinations parfois atteintes, du bruit quotidien de nos pas. Comme une caméra qui aurait oublié d’enregistrer.
If there's one thing that's shared by every city, every country, if there's one thing that all human beings see on a daily basis, without seeing them, and yet which becomes political, becomes a possibility for contestation, which is erected or destroyed when crises strike, it's walls. They remain at all times a free surface, which time alters, modifies and degrades. This attraction is not directed at the potential politicizing of these spaces, but at their capacity to be an open, free surface, with a forgotten past and an uncertain future. Taking the time to stop in front of them, to look at the shadows they cast, the stories that are being written and that we can invent. Pieces of stories without words, without verbs. Like silent witnesses. Of our lives as they pass, of promises exchanged, of destinations sometimes reached, of the daily sound of our footsteps. Like a camera that forgot to record.

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