La vie qui vous échappe à certains moment. Vous essayer de la rattraper par tous les bouts possible, mais vous ne parvenez qu’à saisir des lambeaux de lumières. Le reste n’est qu’ombres, pénombre, invisibilité, un noir qui se fait palpable, tenace et profond. Pourtant, du noir jaillit la lumière. Des rayons, des faisceaux, des jets de blancheur, de couleur, de vie. Ephémères, ils passent mais laissent une trace de leur passage dans ce noir, qui l’espace d’un instant, s’illumine. Une certaine violence contrebalancée par la douceur des pêches et de la jeunesse. Pourtant, jamais très loin, l’effritement, l’étrange, le dérangeant.  Une perte de repères, un basculement, comme si l’on se tenait au bord du précipice. Cette ligne de bras, aux couleurs si suaves, aux traits lumineux, est sur le point de se faire engloutir par cette obscurité qui l’entoure. Ces veines qui ressortent, noueuses, si proches de celles d’un baobab. L’immobilité de ce corps coupé, cette fixité. Respire-t-il encore ? La sensualité de ce ruban noir, ce noeud de velours, qui fleurit au contact sensuel de ces gouttes de mer éparpillées sur ce ventre doré. Un corps qui ne connait plus ni début ni fin, qui nous agresse par la forme anguleuse de son épaule. Le bout de ce sein camouflé sous les cheveux. Une nuance de vert trop crue, irréaliste. Une flaque de sang diluée. La blancheur de cette roche recouverte de branches piquantes. Une cavité pour origine du monde. Sauvées par ces bras qui s’embrassent et s’enlacent. Ce choux éclairé par des néons bleus. Comme les lignes de la main, peut-on lire l’avenir dans sa chair ? À genoux dans la pénombre. Elle sert le drap de douche. Si fort.

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